Histoire du savon

Les plus anciennes évocations de la saponification remontent au début du 3e millénaire avant J-C dans les royaumes de Babylone et Sumer.

Les fouilles archéologiques conduisent à la mise au jour de cylindres d’argiles remplis d’une substance savonneuse, elles révèleront aussi que les sumériens maitrisent la saponification et fabriquaient leur préparation avec de la graisse et des cendres bouillies. Le résultat est très proche du savon que nous connaissons.

Des tablettes d’argiles datant de 2500 av J-C indiquent que les sumériens utilisaient la saponification pour débarrasser la laine de la graisse que l’animal produit mais décrivent aussi des formules de savons dans lesquels sont ajoutées des plantes pour un usage thérapeutique.                

En Europe le savon dur est connu depuis l’époque gauloise. Il est fabriqué à partir de cendres de hêtres, de graisses animales ou d’huiles non comestibles.

C’est dans la bassin méditerranéen que va très rapidement se développer la fabrication du savon, notamment en Syrie avec son célèbre savon d’Alep composé d’huile d’olive, de laurier, de sel, de soude et d’eau.

Le savon est un produit très onéreux, seuls les riches y ont accès. Au Moyen Age l’eau est considérée comme véhiculant les maladies comme la peste ou la lèpre, le savon va laisser sa place au parfum.

Il faudra attendre le 18e siècle pour qu’il retrouve sa place.

Au 19e siècle, Marseille utilise son huile d’olive pour la production de savon avec des cendres de Salicorne.

La 1ère grande fabrique française date de 1430 à Toulon. Les savonneries passent de 8 en 1600 à 20 en 1650, le commerce est très prospère mais en 1688 Colbert règlemente la fabrication de savon de Marseille au détriment de ceux de Toulon et interdit aussi l’utilisation de suif qui détériore le linge.

Avec l’arrivée des 1ères colonies le suif est remplacé par l’huile de coco ou l’huile de palme qui produit un savon de meilleure qualité.

Du milieu du 19eme siècle et jusqu’à la seconde guerre mondiale les savonneries se multiplient, elles sont très puissantes et tenues par de grandes familles marseillaises. Avec l’essor du savon l’hygiène s’améliore, c’est le meilleur moyen de lutter contre les épidémies.

Après la seconde guerre mondiale, l’apparition des machines à laver, l’arrivée de la poudre à laver et des savons de synthèse va sonner le déclin des savonneries.

Depuis quelques années de plus en plus de gens soucieux de leur santé et sensibles aux problèmes environnementaux reviennent aux savons traditionnels.

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